LE LIVRE
168 pages/ A4/ Color & NB / French/English
Une sélection d’oeuvres photographiques interrogant le champ politique de la sensibilité, l’expression de l’intime, le désir. Jouvet met les spectateur.trice.s face à une communauté qui construit sa propre subjectivité. Queer, butch, kings, queens, fems, trans, lesbiennes, bi, hétéros, gays, dans la rue, dans les bars, dans un lit, enceintes, nu-es, le rouge à lèvre qui file. Peu importe, elles-ils sont uniques, il-elles existent. Les modèles s’offrent au jeu, le temps de laisser cette trace de soi en tant qu’être désirant. Parce qu’elles-ils ont choisi de lutter, Emilie Jouvet montre celles et ceux dont parle la fierté, le désir, l’envie de se dire et le besoin de se visibiliser. Ce lien fort et personnel avec ses modèles donne au travail de Jouvet sa force militante, et la place dans la continuité des artistes qui ont commencé à déconstruire la représentation du corps dans l’art, à la subvertir et à la recomposer en cherchant des nouveaux codes et des nouveaux rapports aux identités sexuelles. Regard sur le monde, qui s’ouvre sur les nombreuses facettes de son travail artistique: la complicité, l’amour, le couple, la transmission entre femmes, la maternité, l’enfance, la performance. Revisitant les références culturelles (archétypes de la représentation, dispositif classique du nu et du regard) l’acte photographique d’Emilie Jouvet s’entend comme acte de résistance, comme lieu où s’exerce des imaginaires, des espaces de jouissance, des révolutions incontournables.

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"Emilie Jouvet expérimente une approche à la fois documentaire et intimiste du milieu queer, féministe, artistique et lesbien, livrant un regard à la fois sauvage et sensible sur les questions de la représentation du féminin dans la perspective éclatée et subversive du genre.

S’approchant de manière complice et sensible de ses modèles, à la fois amies, amantes, compagnes, rencontres, « sœurs », la jeune photographe nous livre sa vision sous le signe d’un érotisme revendiqué, fort et positif.

La qualité particulière de ces photographies tient également à la douceur et la bienveillance de ce regard,  jouant à rendre la puissance même de la vie, au-delà des stéréotypes d’une beauté lisse ou normée.

Rejetant la coupure entre masculin et féminin, entre corps et intellect, la photographie d’Emilie Jouvet ouvre à une universalité totale et réelle, au-delà de la question sexuelle.

Un regard où s’exerce un foyer d’énergie guerrière, un espace incomparable de jouissance, une révolution des mentalités incontournable.

Les images d’Emilie interrogent le champ politique de la sensibilité, l’expression de l’intime, le clivage social entre corps et cérébralité, ce faisant, elle met en valeur le désir, à la fois langage du corps et de l’être.

Revisitant les références culturelles (archétypes de la représentation, dispositif classique du nu et du regard)  l’acte photographique d’Emilie s’entend comme acte de résistance, comme nécessité et revendication d’une intégrité à la fois corporelle, intuitive et sociale."

Clémentine Feuillet (Galerie Joseph Antonin, Arles)

 

THE BOOK

168 pages/ A4/ Color & NB / French/English

The first Artbook by photographer and film director, Emilie Jouvet, proposes a selection of her photographic works questioning the politics of sensitivity, expression of intimacy, desire. Jouvet places the spectators before a community actively constructing its own subjectivity. Queer, butch, kings, queens, fems, trans, lesbians, bisexuals, straights, gays, in the street, in bars, in bed, pregnant, naked, lipstick smudged. Whatever. They are unique, they exist. The models play along willingly, just long enough to leave their trace as a desiring being. Because they have chosen to fight, Emilie Jouvet shows those who represent pride, desire, those who want to stand up and feel the need to be counted.This strong, personal link with her models gives Jouvet’s work its militant edge, and its place in keeping with other artists who have began to deconstruct the representation of the body in art, subverting it and rewarding it with the search for new codes and new relations to sexual identity. An eye on the world that opens up the numerous facets of her artistic work: complicity, love, the couple, transmission between women, maternity, childhood, performance...
Reconsidering cultural references (archetypes of representation, a classic niche for the naked and consideration) Emilie Jouvet’s photographic act is one of resistance, a place where imagination, pleasure and indispensable revolution come together.

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"Emilie Jouvet’s approach is both informative and intimist when documenting the queer, feminist, artistic, lesbian milieu, providing a wild and sensitive look at the question of the representation of the feminin within the fragmented, subversive perspective of gender.

Her manner is complicit and sensitive when approaching her models, they are friends, lovers, partners, encounters, « sisters », the young photographer offers up her vision of strong, positive, proclaimed eroticism.

The particular quality of these photos lies equally in the gentleness and indulgence with which she looks at her subjects, helping render the very strength of life itself, above and beyond the stereotypes of a ‘perfected’, standardized beauty.

Rejecting the gap between masculin and feminin, body and intellect, Emilie Jouvet’s photography embraces a universality that is absolute and real, going far beyond the question of sex.

A certain way of observing that brews up the might of a warrior, an incomparable place for pleasure, a revolution of inevitable mentalities.

Emilie’s images question the political sphere of sensitivity, the expression of intimacy, the social divide between body and cerebrality, doing so, she spotlights desire through the expression of both body and being.

By revisiting cultural references, (archetypes of representation, classic use of nudes and interpretation) Emilie’s photographic act reaches out as an act of resistance, a necessity, proclaiming physical, intuitive, social integrity."

Clémentine Feuillet (Galerie Joseph Antonin, Arles)